Il y a dans le cou des nouveaux nés

Une odeur qui vient d’ailleurs

 

Il y a dans les soubresauts des nouveaux nés

Une douceur qui vient d’ailleurs

 

Il y a dans les silences des nouveaux nés

Une profondeur qui vient d’ailleurs

 

Il y a dans les yeux des nouveaux nés

Une lueur qui vient d’ailleurs

 

Pourtant avant de naitre

Il n’a connu que le ventre de sa mère

Alors ce qui l’imprègne

Ne nous semble-t-il pas venir d’ailleurs

Précisément parce qu’il est viscéralement intérieur ?