Amorgos
Dans l’infini du bleu, un petit bout de terre
Oublié par les Dieux, au beau milieu des mers
Seuls y veillent le vent et les vagues mégères
Qui dévorent les flancs de l’île de mes pères.
Et mes pas peu à peu me hissent vers l’éther
Des sommets hasardeux, brulés par la lumière
Où les moulins à vent, fantômes de naguère
Se dressent en survivants d’une époque prospère.
Les hommes sont partis, abandonnant les terres
Seuls demeurent aujourd’hui quelques murs de pierre,
Et les miens pour peupler cet étrange univers,
Trop près du ciel peut-être, ou trop plein de lumière.
Les hommes ont oublié et seuls encore se posent
Les sabots solitaires des chèvres d’Amorgos.
Aude
le 25 septembre 2012
le 25 septembre 2012