Dans le silence humide de la nuit,

Mes pas lourds tâtonnent sur le chemin

Noyé sous l’herbe saturée de pluie

Cherchant dans la pénombre, le jardin.

 

Il est des heures où l’on est étranger

Bruyants et disgracieux dans la nature.

Il est des heures où l’on peut déranger

Les murmures secrets d’autres créatures.

 

Mes pieds bottés s’enfonçaient dans la boue.

Perché en haut d’un arbre décharné,

Un chat plus grand assis que moi debout

A contre nuit me regardait passer.

 

Chat sentinel hautin et nonchalant

Ses yeux disaient « toi qui n’es rien qu’un homme

Jamais tu ne comprendras que néant

De cette douce pluie de nuit d’automne »