On est jamais autant de quelque part
Que lorsqu’on est loin de chez soi.

Du haut de ma fenêtre
Je regarde le goudron
Qui s’étire
Comme une mer immense
Où roule le grondement des vagues
Et l’appel des légendes

Pourtant
Quand je voyais la mer
Du haut de ma fenêtre
Je ne la voyais pas
Je ne l’entendais pas
Je n’y pensais même pas

Ce n’est qu’ici
Que je suis de là bas

Ce n’est qu’ici
Que j’entend
L’appel du large
Le grondement des bateaux
Et les chants des marins

Il fallait que je parte
Pour me souvenir
Des légendes de mes pères
Trésors engloutis
Chevillés à mon âme

On est jamais autant de quelque part
Que lorsqu’on est loin de chez soi.