J’attends

Que le sommeil me prenne

Qu’il m’entraine

Dans le silence

De l’inconscience

 

J’attends

Mais le temps passe

Et je reste en surface

 

Mes pensées déferlent

En vagues régulières

Je voudrais m’y plonger

Oublier

Et sombrer

Dans les profondeurs abyssales

 

Mais la nuit refuse de s’ouvrir

Pour m’engloutir

 

Je sens sous ma peau

Comme un lointain écho

L’ondoiement du petit être

Qui attend de naître

Dans la paix de mon ventre

 

Alors

Dans ces instants flottants

Nous nous tendons l’un vers l’autre

 

Et chacun de notre côté

Moi dehors lui dedans

Nous cherchons à nous rencontrer

Par delà nos corps

Qui ne peuvent se toucher

Par delà le temps

Qui nous sépare encore

 

Dans ces instants flottants

Nos réalités se diluent

L’une dans l’autre

 

Et je bénis l’insomnie

Qui m’appelle dans la nuit

Qui me rappelle que j’attends

Un enfant