La nuit souffle les esprits

Pour les engloutir

Dans l’inconscience du sommeil

Là, elle les entrelace

De sortilèges

D’ombres et de rêves

Pour les retenir hors du temps

Comptant jalousement les instants

Qui lui appartiennent

 

Pourtant en son cœur…

 

Tes gémissements de nouveau-né

Brisent ses envoutements

Me rappelant à toi par-delà le néant

Car blotti contre mon sein

Tu irradies la tendresse dans le noir

Comme un soleil la lumière dans le vide

Pendant un temps nos deux chaleurs

S’irisent en une bulle suspendue

À la dérive sur le sommeil

 

Puis la nuit nous reprend

Sans pouvoir effacer

Les instants que nous lui avons volés