Bien à l’abri d’une épaisse cloche de verre

Se cache une vie oubliée sous la poussière

Celle d’une femme dont l’histoire éphémère

Se noie dans le tourbillon des temps d’une autre ère.

 

Une ère où les mariées portaient des robes noires

Pour limiter les dépenses illusoires

Une ère de labeur, du matin jusqu’au soir

A s’user dans les champs pour survivre sans gloire

 

Et pourtant elle avait pris soin de protéger

Les rêves et les espoirs de sa vie bien rangée

Sa couronne de mariée en fleur d’oranger

Un miroir par enfant, des symboles étrangers

 

Figé sous une couche de verre si fine

Demeure le souvenir de l’aïeule Angevine.