Il y a en chaque nouveau-né

Une présence surnaturelle

 

Un regard imprégné d’au-delà

Qui comprend ce que l’on ne voit pas

Des doigts effilés qui vagabondent

Sur les cordes invisibles du monde

 

Il y a en chaque nouveau-né

Une fragilité irréelle

 

Des cils infiniment immobiles

Un petit corps qui se recroqueville

La douceur de la forme de l’eau

La légère d’un bruissement d’oiseau

 

Il y a en chaque nouveau-né

Un reste de sagesse immortelle

 

L’adulte qui croise ce regard-là

Sait que sa vie ne suffira pas

Pour atteindre l’immense grandeur

Qui sommeille dans ce petit coeur