Le gardien de phare

Solitaire il attend

Silencieusement

Prisonnier de la mer

Qui de ses bras l’enserre

 

Tout le jour il entend

Le chant de l’océan

Les vagues qui murmurent

Les roches qui se fissurent

 

Et du haut de sa tour

Il sait très bien qu’un jour

La mer le brisera

Dans le creux de ses bras

 

D’ici là il apprend

A parler Océan

Pour donner un prénom

Aux vagues à l’horizon

 

Il connaît des secrets

Qu’aucun homme ne sait

Il lit les voles d’oiseaux

Les trajets des bateaux

 

Il ne sait plus très bien

S’il est ce vieil humain

Ou s’il est ce vieux phare

Qui veille dans le noir

 

Ce dont il se souvient

C’est qu’il est le gardien

Chaque soir il s’éveil

Pour reprendre sa veille

 

La légende nous dit

Que quand revient la nuit

Il aime assez la mer

Pour devenir lumière