Le petit train du sommeil
Lorsque tombe le soir
Et qu’arrive la nuit, noire
Lorsque les paupières lourdes de tout un jour
Descendent, descendent, descendent
Alors il vient
Hachant méthodiquement chaque instant
Dans un vacarme mécanique tonitruant de silence
Le petit train
Il vient pour nous
Sa locomotive crache des nuages de sommeil
Tchou Tchou !
Ses wagons s’entrechoquent puis s’arrêtent
Et nous montons
Nous montons toujours
Pour où ? Pourquoi ?
Peut-être parce qu’on n’a pas le choix
Mais on ne réfléchit pas
On ne réfléchit plus quand le train du sommeil est là
Et nous partons
Pour une aventure pour un rêve
Pour là où le train nous emmène
Des gares inconnues du pays des souvenirs perdus
Et tout est étrange et tout change
Les paysages, les visages
Qui peuplent cet étrange voyage
Et le train nous emporte encore
Les piliers qui longent les rails jettent leurs ombres sombres
Égrenant peu à peu les secondes
De la nuit où l’esprit vagabonde
Pour un temps, un temps seulement dans cet autre monde
Car toujours au matin
Revient le petit train
Il nous mène à sa guise dans le monde du sommeil
Mais nous ramène toujours dans le monde réel
Juste avant la sonnerie du réveil.
le 31 janvier 2013