Il y a ceux qui disent

Ce n’est rien qu’un métier

Un besoin un service

Dans notre société

 

Un métier dont pourtant

Le nom est une insulte

Pour les femmes seulement

Il n’y a pas d’homme pute

 

Il y a ceux qui s’indigent

Devant femme et enfants

D’un monde aussi indigne

Où le corps se vend

 

Mais ils viennent pourtant

Ajouter leur quota

Au nombre des clients

Quand on ne les voit pas

 

Il y a aussi ceux

Qui préfèrent se taire

Et qui ferment les yeux

Sur leurs valeurs précaires

 

Et puis il y a elle

Debout sur le trottoir

La fin de son tunnel

Elle l’attend sans espoir

 

Car

Elle les connait par cœur

Elle les connait par corps