C’était un soir

Les étoiles se posaient comme des grains de riz blancs

Sur le ciel bleu noir

Qui s’enroulait aux pieds des plants allignés

 

C’était un soir

La brume argentée montait le long des sentiers étroits

Sans voiler les miroirs

Des terrasses qui répétaient la nuit à l’infini

 

C’était un soir

Un paysan aux jambes arquées traversait la rizière

Ombre chinoise

Au milieu des reflets de l’eau et du ciel

 

C’était un soir

Tout n’était qu’ombre et pénombre

Mais de mémoire

Je n’avais jamais rien vu d’aussi vert