Je tâtonne dans un brouillard

Blanc, étouffant

J’agrippe des pensées primitives

Boire, manger

Tout le reste s’est dilué

Dans cette brume ouatée

Qui s’insinue jusque dans mes yeux écarquillés

Et de pensée en pensée

J’avance

Lentement

Guettant aveuglément

Ton sourire, tes yeux, ta voix, ton odeur

Qui me guident comme des farandoles de lucioles

Dans l’épaisseur cotonneuse de ma fatigue

En attendant

Que tu me laisses enfin dormir