Brouillard de fatigue
Je tâtonne dans un brouillard
Blanc, étouffant
J’agrippe des pensées primitives
Boire, manger
Tout le reste s’est dilué
Dans cette brume ouatée
Qui s’insinue jusque dans mes yeux écarquillés
Et de pensée en pensée
J’avance
Lentement
Guettant aveuglément
Ton sourire, tes yeux, ta voix, ton odeur
Qui me guident comme des farandoles de lucioles
Dans l’épaisseur cotonneuse de ma fatigue
En attendant
Que tu me laisses enfin dormir
Aude
le 1 novembre 2020
le 1 novembre 2020