Chat
Dans le silence humide de la nuit,
Mes pas lourds tâtonnent sur le chemin
Noyé sous l’herbe saturée de pluie
Cherchant dans la pénombre, le jardin.
Il est des heures où l’on est étranger
Bruyants et disgracieux dans la nature.
Il est des heures où l’on peut déranger
Les murmures secrets d’autres créatures.
Mes pieds bottés s’enfonçaient dans la boue.
Perché en haut d’un arbre décharné,
Un chat plus grand assis que moi debout
A contre nuit me regardait passer.
Chat sentinel hautin et nonchalant
Ses yeux disaient « toi qui n’es rien qu’un homme
Jamais tu ne comprendras que néant
De cette douce pluie de nuit d’automne »
Aude
le 25 octobre 2012
le 25 octobre 2012