Instant d’insomnie
J’attends
Que le sommeil me prenne
Qu’il m’entraine
Dans le silence
De l’inconscience
J’attends
Mais le temps passe
Et je reste en surface
Mes pensées déferlent
En vagues régulières
Je voudrais m’y plonger
Oublier
Et sombrer
Dans les profondeurs abyssales
Mais la nuit refuse de s’ouvrir
Pour m’engloutir
Je sens sous ma peau
Comme un lointain écho
L’ondoiement du petit être
Qui attend de naître
Dans la paix de mon ventre
Alors
Dans ces instants flottants
Nous nous tendons l’un vers l’autre
Et chacun de notre côté
Moi dehors lui dedans
Nous cherchons à nous rencontrer
Par delà nos corps
Qui ne peuvent se toucher
Par delà le temps
Qui nous sépare encore
Dans ces instants flottants
Nos réalités se diluent
L’une dans l’autre
Et je bénis l’insomnie
Qui m’appelle dans la nuit
Qui me rappelle que j’attends
Un enfant
le 24 février 2020