La mariée Angevine
Bien à l’abri d’une épaisse cloche de verre
Se cache une vie oubliée sous la poussière
Celle d’une femme dont l’histoire éphémère
Se noie dans le tourbillon des temps d’une autre ère.
Une ère où les mariées portaient des robes noires
Pour limiter les dépenses illusoires
Une ère de labeur, du matin jusqu’au soir
A s’user dans les champs pour survivre sans gloire
Et pourtant elle avait pris soin de protéger
Les rêves et les espoirs de sa vie bien rangée
Sa couronne de mariée en fleur d’oranger
Un miroir par enfant, des symboles étrangers
Figé sous une couche de verre si fine
Demeure le souvenir de l’aïeule Angevine.
Aude
le 15 décembre 2012
le 15 décembre 2012