Sur le chemin du centre aéré

Il y avait un poney.

Je le savais,

Alors je m’asseyais

Toujours du bon coté,

Du coté de la vitre.

Et dans le car, tout le long du trajet

J’attendais,

Je regardais le paysage,

Je guettais le dernier virage,

Car je savais

Qu’il y aurait le poney.

Toujours je me collais contre la vitre.

Et toujours le poney broutait

Sans me regarder.

Et toujours le car passait

Sans s’arrêter.

Alors commençait la journée

Les activités,

Le centre aéré,

Et j’oubliais

Le poney

Jusqu’au soir.

Car à l’heure de remonter dans le car

Je m’asseyais

Toujours du bon côté,

Du côté du poney

Pour le regarder passer.

Le poney broutait

Sans me regarder.

Le car passait

Sans s’arrêter.

Mais collée à la vitre je savais

Que j’avais un ami secret.